Un bien sympathique dimanche après-midi au Figuier Blanc à Argenteuil pour suivre Karl Paquette et de jeunes danseurs de l’Opéra dans une sélection de grands pas classiques.

La petite salle est bondée quand retentissent les premières notes de l’extrait de Raymonda qui débute le programme. Il n’y a évidemment pas de décors et la musique est enregistrée, mais les très beaux costumes, les jeux d’éclairage et la proximité avec les danseurs permettent d’être captivé par ce qui se passe sur scène. Le public n’est pas avare d’applaudissements, y compris les ados qui pianotent des textos sur leur téléphone pendant une partie du spectacle.

Mon coup de cœur de l’après-midi va au pas de deux de l’acte II du Lac des CygnesHéloïse Bourdon est un cygne blanc lyrique et très émouvant, dans les bras de Karl Paquette, romantique à souhait en Siegfried. Visiblement, l’étoile a pris la jeune danseuse sous son aile, comme nous avions pu le voir dans le reportage « La Danse à Tout Prix ». Ils forment en tout cas un couple avec des proportions très harmonieuses et j’espère que nous aurons l’occasion d’admirer leur partenariat sur la scène de l’Opéra très bientôt.

Autre joli couple, Marine Ganio et Jeremy-Loup Quer, qui nous donnent de beaux moments dans le pas de deux du mariage de la Belle au Bois Dormant et l’extrait du deuxième acte de la Sylphide. La ballerine de poche a une danse ciselée et pétillante. Quant à Jeremy-Loup Quer, il est un prince Désiré attentionné et il fait preuve d’une belle légèreté dans la variation de James, qui était l’imposé du dernier concours qui lui a permis d’accéder au rang de coryphée.

Dans le pas de deux du deuxième acte de Giselle, j’ai été touchée par la qualité d’interprétation d’Aurélia Bellet et Axel Ibot.

Sur le mariage de Raymonda et le pas de deux du balcon de Roméo et Juliette, on ne peut que constater que les chorégraphies de Noureev sont vraiment tarabiscotées et un redoutable défi pour les danseurs. Difficile de se débarasser du masque de la concentration dans ces conditions. Malgré quelques petites hésitations techniques, Marion Barbeau et Fabien Revillion réussissent à se libérer et à incarner les amants de Vérone. Est-ce la musique de Prokofiev ou la chorégraphie plus moderne de ce pas de deux, mais les ados cessent de jouer avec leur téléphone : c’est une belle réussite pour les deux danseurs !

On finit en apothéose avec le grand pas de deux de Don Quichotte. Visiblement, Karl Paquette n’en a pas eu assez de ses 10 Basilio de la fin d’année. De nouveau, un très beau partenariat avec Héloïse Bourdon qui réalise avec facilité ses équilibres et ses fouettés, et nous prouve également qu’elle peut sourire. La chorégraphie retenue n’est pas celle de Noureev, les solos de Basilio gagnent en fluidité et Karl Paquette est acclamé sur sa variation.

Marion Barbeau, Axel Ibot, Aurélia Bellet, Karl Paquette, Héloïse Bourdon, Jérémy-Loup Quer

Gruber Ballet Opera, qui produit le spectacle, a mis en ligne une vidéo qui donne un aperçu:

Les dates des représentations des Etoiles et Solistes du Ballet de l’Opéra de Paris sont disponibles ici.

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