Pour ce premier programme de la saison, les distributions en fin de série sont déjà sérieusement chamboulées,  un peu inquiétant en prévision des grosses échéances de fin d’année.

Emeraudes

Emeraudes

Emeraudes en introduction de la soirée m’a plus séduite que lors de la première, même si les individualités étaient moins brillantes. C’est sans doute une pièce qui mérite d’être revue pour être pleinement appréciée. J’ai aimé le retour d’Emilie Cozette sur pointes (la dernière fois que je l’ai vue dans un répertoire « classique » au sens large doit remonter à 2013 dans l’Après-Midi d’un Faune de Robbins). Le premier pas de deux avec Florian Magnenet avait un souffle qui manquait à celui du couple Laetitia PujolMathieu Ganio. Léonore Baulac en deuxième soliste ne me semble décidément pas dans son élément avec le répertoire de Balanchine : trop appliquée, pas assez libérée dans sa danse, où est passé le mystère que distillait avec une suprême élégance Eleonora Abbagnato dans le même rôle ? Comme lors de la première distribution, chez les hommes, c’est le troisième larron, Jérémy-Loup Quer qui surpasse techniquement les deux solistes principaux, Florian Magnenet et Audric Bezard.

Rubis

Rubis

En l’absence de Josua Hoffalt dans RubisFrançois Alu s’est vu propulsé de la représentation de la matinée du samedi à celle du soir, et pas avec Dorothée Gilbert, mais avec sa complice habituelle des pas de trois et autres passages virtuoses, Valentine Colasante. Et leur couple fait des étincelles : on ressent l’énergie et la vitesse qu’on aime tant lorsque le New York City Ballet danse Balanchine et que l’on peine parfois à retrouver avec le Ballet de l’Opéra de Paris.  Valentine Colasante et François Alu ne correspondent pas forcément aux canons esthétiques et stéréotypes (parisiens en tout cas) de la ballerine et du danseur classique,  ce sont un peu des outsiders et ils semblent s’en délecter dans leur pas de deux mené tambour battant. Certes, François Alu a à présent de la concurrence sur le plan purement technique (Paul Marque est aussi brillant et travaille moins en force), mais il y a cette énergie et ce charisme sur scène qui galvanisent les spectateurs (il n’y a qu’à entendre les exclamations d’admiration qui ponctuent chacune de ses apparitions). Qu’attend-on pour le nommer étoile ?

Diamants

Diamants

Je pensais qu’il serait difficile de surpasser ce Rubis de feu, mais Myriam Ould-Braham a livré une performance d’une rare intensité dans Diamants. Après le duo de papier glacé, Amandine Albisson associée à Hugo Marchand, tout en majesté, Myriam Ould-Braham et Germain Louvet nous ont offert de la poésie et de l’émotion.

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