Une passionnante heure de répétition ce 27 octobre à l’amphithéâtre Bastille à moins d’un mois du ballet phare de la fin d’année, Don Quichotte, avec le couple de la première, Ludmila Pagliero (Kitri) et Karl Paquette (Basilio).

Au programme, un survol des trois actes du ballet.

Clotilde Vayer, le maître de ballet, nous explique en introduction qu’il s’agit d’apporter des corrections par rapport à la séance de travail de la veille.

Tout d’apport, un travail est effectué sur l’entrée des deux protagonistes. Ainsi, Kitri est une fille d’aubergiste, pas une danseuse, lorsqu’elle salue les clients de son père, elle doit être sur les talons. Pour Karl Paquette, pas ou très peu de sauts, la scène de l’amphithéâtre ne s’y prête pas. Le maître de ballet insiste surtout sur la connexion entre les 2 danseurs, les regards, la musicalité. Nous avons le droit à un extrait de la variation dite des castagnettes  ainsi qu’au final de l’acte I avec un périlleux porté à une main, que Karl Paquette semble exécuter avec une facilité déconcertante et une grande sûreté pour sa partenaire. Les danseurs sont vraiment des athlètes de haut niveau, car, en faisant l’impasse sur les difficultés les plus traumatisantes, l’impact physique de cet acte I nous apparaît pleinement dans ce quart d’heure de travail de précision. Clotilde Vayer indique d’ailleurs que les danseurs sont au maximum sur le plan cardio dans l’acte I, et que ce n’est donc pas forcément facile de conserver le plaisir de danser dans ces conditions.

Sur l’acte II, nous apprécions le pas de deux sous la lune qui, même dans ce décor dépouillé, dégage une grande poésie.

Changement express de costume pour l’acte III: Ludmila Pagliero réapparaît en tutu. On est frappé par sa minceur et en même temps par la force que nécessitent les tours en équilibre qu’elle réalise au bras de Basilio. Ses pointes sont mises à rude épreuve et la font souffrir. La séance se conclut avec la diagonale finale de l’acte III.

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