Changement d’ambiance pour ce deuxième rendez-vous avec le Ballet de l’Opéra de Vienne. Placement libre dans la salle du Châtelet où ont pris place de nombreux enfants ainsi que des mamans parfois un peu débordées. Difficile de dire ce qu’aura suscité chez ce public la répétition du programme mixte néo-classique / contemporain, 2ème acte du séjour estival des Viennois.

En tout cas, cette heure et demi de préparation de la représentation du soir par la 2ème distribution a été une passionnante incursion au sein de la compagnie. Cette répétition est presque une chorégraphie à elle seule. Là, j’ai ressenti ce qui avait manqué lors du gala, un véritable esprit de troupe. Les danseurs, en tenues d’entraînement bariolées, ne se sont pas donnés au maximum en prévision du soir : il s’agissait avant tout d’assurer le placement sur la scène, mais on a pu constater qu’ils étaient particulièrement à l’aise dans ce style de programme et que les difficultés techniques s’enchaînaient avec fluidité.

Une certaine homogénéité se dégage des trois pièces répétées : A Million Kisses to my Skin de l’Anglais David Dawson, Eventide d’Helen Pickett et Vers un Pays Sage de Jean-Christophe Maillo. Nous avons également eu un court aperçu de Windspiele de Patrick de Bana. Ce programme est un parfait écrin pour mettre en valeur la technique classique des interprètes : à défaut de comprendre le sens profond de ce qui se passe sous ses yeux ou d’être ébloui par une partition brillante, le spectateur ne peut être que fasciné par la virtuosité implacable qui se dégage des corps des danseurs.

 

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